LE SPORT A L’ECOLE

Par ALCARAZ Marcel promotion 56-60





 

Les distractions à l’école étant plutôt rares, le peu de temps libre dont nous disposions était réservé bien souvent à la pratique d’activités sportives ; Le foot-ball, le hand-ball, le volley-ball, le basket-ball et l’athlétisme étaient les principales.

Les tournois de foot inter-classes étaient aussi des grands moments sportifs que l’on organisait ; il y avait de l’ambiance et beaucoup de motivations surtout pour les anciens qui avaient la charge de préparer les rencontres. Je me souviens qu’une  classe de 3meTI avait été en finale, quel exploit pour des bleus ! Et quelle n’était pas la déception des anciens à l’issue de cette compétition…

Les jeux de cours

Dans l’espace qui nous était réservé pour la récréation, le soir avant l’étude, je me rappelle que des groupes se formaient ; les uns allaient à la salle des loisirs jouer au ping-pong ou aux cartes, d’autres jouaient au hand ou au volley.

Il y en avait aussi qui pratiquaient le jeu du « tchic-tchic » ; tout le monde se souvient de ce jeu inventé à l’école. Une rondelle de caoutchouc dans laquelle on shootait, le groupe gagnant étant celui qui comptabilisait le plus grand nombre de coups avant que le tchic-tchic ne touche le sol… C’était marrant j’ai encore en mémoire ces parties acharnées qui duraient jusqu’à la sonnerie de l ‘étude du soir.

Mais le plus intéressant, était bien évidemment les parties de hand-ball ou de volley-ball que nous organisions en fin d’après-midi avant le souper. Ces matches étaient sans enjeu, mais assez spectaculaires, car les meilleurs joueurs de l’école y participaient. Nous étions tous si fiers d’être sélectionnés par les anciens dans une équipe, surtout lorsqu’on était encore un « bleu » !

Le championnat régional d'Alger.

Le sport a été pour moi une grande passion. Courir, sauter, lancer, jouer c’était mon truc, et à «  l’école de l’air » il y avait toutes les conditions requises pour la pratique de l’athlétisme. Les infrastructures et les moyens matériel présents y ont contribués pleinement. C’était à l ’époque le sport individuel de base des scolaires.
MM. BERLIAZ et PETITON, nos deux professeurs de gym, m'avaient beaucoup aidé, surtout BERLIAZ. Les courses de haies, il connaissait (!) car lui-même avait été dans le passé, champion de France scolaire de 56m haies: une référence..

C'était donc un dimanche matin de printemps, M.PETITON m'avait inscrit au club préstigieux d'Alger, le RUA section athlétisme, pour participer à un championnat civil qui se déroulait aux Tagarins, stade mythique de la capitale.J'avais participé à un 400m haies mémorable discipline qui me convenait parfaitement, car j'avais obtenu dans le passé quelques résultats au lycée mixte de Fez, ma ville natale.

Pour moi, après le marathon, c'est la course la plus éprouvante; sprinter en moins d'une minute, avec 10 haies de 90cm de hauteur à sauter! Il faut de bonnes jambes à l'arrivée.
Je me souviens encore de cette fameuse course et, surtout de cette lutte acharnée que nous avions menée avec un dénommé ROUSSELET du lycée Bugeaud, son nom est encore dans ma mémoire. Nous étions dans la dernière haie sur la même ligne et dans un dernier effort, j'avais réussi à l'emporter, non sans avoir puisé à fond dans mes dernières reserves. J'étais heureux d'avoir gagné, car ce gars là, je l'avais rencontré à plusieurs reprises et c'était toujours un exploit de le battre.

Le soir, on avait fêté la victoire avec mes amis de Fort de l'eau dans un des bars de la rue principale où l'on mangeait de si bonnes brochettes arrosées d'un demi de bière bien fraîche. Le lendemain, comme tous les lundi matin, on attendait la sonnerie pour les premiers cours, lorsqu'un appel au haut-parleur de la cour me priait de me rendre illico à "l'aquarium".

J'ai reconnu la voix du surveillant général et, comme à chaque fois, je m'attendais à des réprimandes; je me demandais ce qu'il avait encore à me reprocher (!). Tout en me posant le question, je rentrais dans son bureau et d'un ton grave, il me priait de lire un article de la page des sports de l'Echo d'Alger sur laquelle j'avais été photographié en plein effort avec un article élogieux, pour moi et l'école de l'Air.

Quelle ne fût pas ma surprise à la vue de l'attitude du SG qui m'avait même donné son journal afin que je puisse le conserver en souvenir! Cela, je ne l'oublierai jamais. Mais rassurez-vous pour lui, c'est l'éloge de l'école qui importait, car quelques jours après j'avais été consigné tout un week-end pour la bêtise qu'un élève avait faite sans vouloir se dénoncer!

J'étais toujours pris en otage dans ce genre d'action, allez savoir pourquoi? Je ne vous dirai pas le nom du SG mais par sa méthode disciplinaire vous le reconnaîtrez sûrement.

Pour conclure

J'ai voulu vous raconter cette petite histoire pour vous montrer toutes les difficultés que nous avions quand on pratiquait un sport surtout hors du cadre de l'école. Les entraînements se faisaient pendant les cours de sport car en dehors, règlement oblige, il était interdit de se rendre sur le stade d’athlétisme.

En plus, les internes expatriés, venant d’une région ou d’un pays éloigné, n’avaient l’autorisation de sortie que le dimanche.

Bien souvent désargentés, les moyens de transport pour aller au stade ( le dimanche) se limitaient au « stop voiture ».
Malgré toutes ces difficultés, nous avions l’envie de nous retrouver au stade pour le plaisir de nous affronter et, un peu aussi pour la gloire…

Aujourd’hui, j’ai toujours le virus de la « gagne » en moi, et pour l’éradiquer, je pratique encore un sport que je vous recommande : le golf. C’est un sport qui nécessite ; endurance ( marche ), vitesse (swing), adresse (approche & put) et de la technique que l’on acquiert à chaque partie. En plus c’est un jeu que l’on peut jouer à quatre personnes maximum ou tout seul si vous le désirez.

On rencontre beaucoup de seniors sur les greens et je peux vous dire qu’ils respirent la joie de vivre.
 Alors pourquoi pas vous ? à bientôt sur les greens…

Marcel ALCARAZ - (promo 56-60)